Le saviez-vous ?
[Nuit de cristal]
[Pogrom raciste] [Enfer
fiscal] [Tricolore]
[Chiapas]
[Tibet] [Faim]
[Viol]
Nuit de cristal, 9 novembre 1938
Le bilan de la nuit de cristal est particulièrement
lourd : on déplore 127 morts et plusieurs milliers de juifs sont
arrêtés et envoyés dans des camps où la plupart
trouveront la mort.
Aucun de ces torsionnaires ne sera inquiété,
seuls les auteurs de viol seront traduits en justice pour non respect
de la législation raciale, qui leur interdisait d'avoir des
rapports avec les juives...
source : Gavroche n° 105-106, mai 1999
1961, le pogrom raciste de Paris
Le 17 octobre 1961, un crime contre l’humanité
fut perpétré à Paris par des hauts fonctionnaires
français.
Sous les ordres du préfet Papon, la police organisa
un pogrom raciste et colonialiste contre les Algériens. Jeunes,
vieillards, femmes, enfants, furent assassinés de façon barbare
: exécutions sommaires par balles à bout portant dans la
cour de la préfecture de police, brutalités d’une violence
meurtrière dans les cars de police, tirs sans sommation en plein
coeur de manifestations pacifiques dans les rues de la capitale, corps,
assommés ou non, lancés par dizaines dans la Seine et noyades
consécutives, matraquages jusqu’à ce que mort s’ensuive...
Entre 200 et 400 victimes tuées selon les sources.
Il faudrait remonter à la Commune de Paris, en
1871, pour recenser un plus grand nombre de victimes en si peu de temps,
lors de la reprise de la ville par les troupes versaillaises. Ou bien encore
aux fameux massacres intégristes de la Saint-Barthélemy.
source : Jacques Jurquet, site du MRAP
- novembre 1999
Enfer fiscal
Grace à une récente révision du
code
pénal chinois (1997), la fraude fiscale est maintenant passible
de la peine de mort.
source : Rapport 1999 d'Amnesty International
Flamme tricolore
La petite flamme tricolore qui sert d'emblème
au Front National a été repeinte. Elle était vert-blanc-rouge,
c'était l'emblème des néo-fascistes italiens. Elle
a été ramenée en France par Victor Barthélémy,
qui fut l'un des fondateurs du Front National après avoir été
sergent recruteur d'une unité de l'armée allemande.
source : Guy Konopnicki, Manuel de survie au Front
;
Les petits libres, Ed. Mille et une nuit, 1998
Chiapas
Le 13 juin 1998, la communauté autonome zapatiste
Union
y Progresso d'El Bosque fut attaquée par l'armée et la
police. Huit habitants périrent; ils furent emportés par
l'armée et mutilés (“autopsiés”). Les corps furent
restitués dans un état de décomposition avancée,
presque méconnaissables.
« C'est le seul moyen de ramener les gens à
la raison. » aurait déclaré Albores Guilem, gouverneur
du Chiapas.
source : Géo n° 236 - octobre 1998
Tibet
Vous connaissez l'histoire de Ngawang Sangdrol ?
Non ? Alors il faut que je vous raconte.
Ngawang est tibétaine. En 1992, elle avait 15
ans. Elle participait, bêtement, à une manifestation pacifique
pour revendiquer le respect des Droits de l'Homme et de la liberté
religieuse au Tibet. Punition : 3 ans de prison.
En cellule, elle aura le malheur d'enregistrer des chants
et des poèmes avec d'autres prisonnières. 6 ans supplémentaires.
Puis, en 1996, pour avoir crié des slogans favorables
à la liberté du Tibet au sein de la prison : encore 8
ans. Soit 17 ans de prison pour avoir, simplement, réclamé
le respect des Droits de l'Homme.
Elle devait donc en sortir, enfin, à l'âge
de 32 ans. Il n'en sera rien. Sa peine vient d'être portée
à 21 ans. Un petit bonus de 4 ans : elle est accusée
par le gouvernement chinois d'être une des dirigeantes d'un nouveau
mouvement de protestation qui a eu lieu les 1er
et 4 mai 1998. Mouvement dont la répression avait fait, naturellement,
plus d'une dizaine de morts.
Faim dans le monde
Toutes les 3,6 secondes, une personne meurt de faim dans le monde
: 3 morts sur 4 sont des enfants de moins de 5 ans.
Chaque fois qu'un pays est signalé sur la carte, il y meurt
une personne de faim.
Violée au Pakistan
En mars 1999, Jamila, jeune handicapée mentale de 16 ans,
a été tuée après avoir révélé
aux membres de sa tribu qu'elle avait été violée.
Le viol couvrant de déshonneur la famille, le conseil des anciens
a décidé que l'adolescente devait mourir.
Elles sont des centaines, femmes et jeunes, assassinées parfois
par leurs plus proches parents pour le simple soupçon d'un "écart
de conduite". Même dans le cas où des hommes sont reconnus
coupables, la justice veille à ce qu'ils soient condamnés
à des peines légères.
source : Chronique d' Amnesty,
janvier 2000
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