Réponses au Quizz 






10. 15 milliards de francs 
« C'est bon pour l'Europe, c'est bon pour la France, c'est bon pour l'emploi », se félicite gentiment Jacques Chirac. 

C'est un peu moins bon, par contre, côté libertés individuelles. Par exemple, lorsque les manifestants des Droits de l'Homme se sont rendus aux alentours de l'hôtel où résidait le président chinois : « La réaction de la préfecture de police est immédiate : 135 interpellations. Au risque, parfois, d'embarquer, selon nos informations, deux personnes âgées de 84 et 88 ans, plusieurs enfants de moins de 10 ans et même un bébé de quelques mois. Certains envisageaient de porter plainte pour arrestation "abusive". Dispersés dans trois commissariats différents de Paris, les manifestants devaient être libérés dans la soirée. Évitant ainsi à Jiang Zemin de les croiser », pouvait-on lire dans Libé. Les forces de l'ordre ont également interpellé lundi matin huit militants de l'association Reporters sans frontières qui manifestaient devant le siège de la compagnie Air China avec un banderole sur laquelle était inscrit « Jiang Zemin, six ans de pouvoir, 48 journalistes emprisonnés ». Pas moins de 60 gendarmes mobiles ont été envoyés sur place pour interpeller les protestataires, parmi lesquels le président de l'association Robert Ménard.
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L'ancien régime soviétique s'efforçait toujours de présenter à ses visiteurs le visage d'une démocratie. En Europe, c'est exactement l'inverse : lorsque le client Jiang Zemin vient nous rendre visite, on s'efforce de lui présenter le visage d'une dictature. « Le président chinois s'en repart aujourd'hui conforté dans l'idée qu'il est parfaitement admissible de réprimer des manifestations », écrit le Daily Telegraph. Les Européens découvrent par la même occasion que chez eux non plus, « la démocratie n'est pas un concept absolu ».
 
" P o   R a n g z e n "
("Liberté au Tibet")
ill. extraite de WebMatin n° 202 (8 déc.99)

texte extrait de “Le cynisme tranquille”, chronique du menteur du  28 octobre 1999


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