Les rentiers du bien commun
Ce texte a été
un peu emprunté au site Viva
la libertad (plus disponible)
.
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Le travail, valeur de gauche
s'il en est. Belle connerie ! Le travail des salariés est une valeur
de droite ! C'est le verrou des chaînes du travailleur. Donner ou
non du travail, donner ou non une rémunération, donner ou
non une citoyenneté c'est kif. Le patron n'a pas besoin de l'employé
il a besoin de son savoir-faire, de son temps, certainement pas de
son droit de vote ! [...]
Nous sommes donc libres d'avoir
un travail et d'obtenir ainsi les libertés fondamentales qui vont
avec : liberté d'avoir un foyer, liberté d'avoir la santé,
une famille, d'éduquer les gosses...
Si maintenant, nous revendiquons
le droit de ne pas travailler et d'avoir un revenu suffisant pour accéder
aux libertés fondamentales qui en découlent, nous rentrons
en plein dans le paradoxe […]. En effet, cela pourrait s'apparenter à
une vie de rentier, de boursicoteur, de rupin. Et qui a-t-il de plus à
droite qu'une vie de rentier?
Mais, d'un autre côté,
le droit à rien foutre est-il exclusivement de droite ?
Ne pourrait-on pas considérer
les gens comme les rentiers du bien commun, de l’État providence
comme dit la droite? En échange de quelques heures de travail pour
le bien commun, une rente serait allouée à chaque travailleur.
Non pas possible diront les intellos, et les travaux pénibles comment
les rétribuer ? Et la motivation pour les études que deviendrait-elle
si la rémunération ne suit pas ? Et la propriété
privée ? Et oui, les intellos le prouvent par leurs remarques que
je sens ironiques, personne ne fait quoi que ce soit pour le bien commun
!
Je ne suis pas un théoricien
et ce paradoxe me crée un problème. Comment réclamer
le droit à la liberté de travailler ou pas et participer
au bien commun?
Finalement, j'en viens à
me demander si la notion de bien commun n'est pas une invention de la droite
pour foutre en l'air les valeurs de la gauche [...].
Clyde (le
30 janvier 1998)
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