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Stratégie anarchiste 
alternative à l'électoralisme
Extrait des motions du 54e Congrès de la Fédération anarchiste
(Rennes, mai 1997)
 

  
  
Il ne s'agit pas ici de redéfinir les différentes propositions idéologiques, philosophiques et historiques de l'anarchisme en matière d'anti-étatisme, d'antipolitisme, d'anti-électoralisme ou d'antiparlementarisme. Elles représentent notre patrimoine idéologique commun. Elles sont connues de toutes et de tous dans notre organisation et dans les organisations libertaires et les mouvances anti-autoritaires amies. 
En revanche, il paraît nécessaire d'axer nos efforts d'information vers l'extérieur : 
       • campagne vers le "grand public" ;
       • campagne vers les médias d'information (nationalement, régionalement et localement) ;
       • meetings et conférences de presse... intégrant des personnalités qui nous sont proches. 

Idéologiquement notre anti-électoralisme doit passer du stade du simple rejet - même explicité - d'un système (acte à connotation négative), au stade de la proposition alternative : développement des initiatives "citoyennes" multiples,
diversifiées qui assument officiellement en leur sein ce rejet : " Nous pratiquons cette forme alternative de l'engagement car nous nous refusons à reproduire un acte d'abandon de souveraineté : en l'occurrence voter... " 
Voter un peu c'est abdiquer beaucoup !... pourrait s'avérer être un slogan intéressant qui indiquerait que l'individu se réapproprie sa souveraineté et se remet à "bouger" au moment où il abandonne l'acte de voter, acte d'abandon par excellence. 

Enchaîné (Nono, 1999)

  
Un second point mérite d'être abordé. La propagande diffusée par la classe politique, toutes tendances confondues à gauche, propagande relayée le plus souvent par les médias, voire même les associations dites "citoyennes", s'emploie à dénoncer notre abstentionnisme comme étant de nature à favoriser le Front national. 
Il n'est nullement question d'abandonner la plus petite parcelle de nos convictions anarchistes en matière d'anti-électoralisme. Il est en revanche nécessaire de répondre à nos détracteurs au moyen d'arguments différents de ceux employés en matière de perte de souveraineté individuelle ou collective. 
Il est bon de montrer et de démontrer qu'historiquement, sociologiquement et même culturellement l'électoralisme conduit, par le jeu des alliances et des rapports de force inhérents à ce système, à une impasse : l'avènement à terme du totalitarisme politique. Ajoutons que le fascisme, les fascismes, se nourrissent de l'arithmétique politicienne tout en s'appuyant sur les déséquilibres sociaux.
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