sommaire ex nihilo
 
  Abécédaire 
  de l'anarchiste
  révolutionnaire
 
    Nestor Makhno (1932, extraits)

 
L'anarchisme, ce n'est pas un enseignement exclusivement théorique, à partir de programmes élaborés artificiellement dans le but de régir la vie ; c'est un enseignement tiré de la vie à travers toutes ses saines manifestations, passant outre à toutes les normes artificielles. 

La physionomie sociale et politique de l'anarchisme, c'est une société libre, antiautoritaire, celle qui instaure la liberté, l'égalité et la solidarité entre tous ses membres. 
[...] 
 
Plus l'homme prend conscience, par la reflexion, de sa situation servile, plus il s'en indigne, plus l'esprit anarchiste de liberté, de volonté et d'action s'incruste en lui. Cela concerne chaque individu, homme ou femme, même s'ils nont jamais entendu parler du mot "anarchisme". 
[...] 

Le bourgeois trouve naturel de parler des travailleurs comme d'esclaves condamné à le rester. Il n'encouragera jamais un travail authentique susceptible de produire quelquechose de réellement utile et beau, pouvant bénéficier à l'humanité entière. Malgrè les capitaux colossaux dont il dispose dans l'industrie et l'agriculture, il affirme ne pas pouvoir aménager des principes de vie sociale nouvelle. Le présent lui paraît tout fait suffisant, car tout les puissants s'inclinnent devant lui: les tsars, les présidents, les gouvernements et la quasi-totalité des intellectuels et savants, tout
ceux qui soumettent à leur tour les esclaves de la société nouvelle. "Domestiques" crient les bourgeois à leur fidèles serviteurs, donnez aux esclaves le servile qui leur est dû, gardez la part qui vous revient pour vos dévoués services, puis conservez le reste pour nous!... Pour eux, dans ces conditions, la vie ne peut être que belle! 

"Non nous ne sommes pas d'accord avec vous là-dessus! rétorquent les socialistes et communistes étatistes. Sur ce, ils s'adressent aux travailleurs, les organisent en parti politiques, puis les incitent à se révolter en tenant le discours suivant: "Chassez les bourgeois du pouvoir de l'Etat et donnez-nous-le, à nous socialistes et communistes étatistes, ensuite nous vous défendrons et libererons". 
[...] 

Le bourgeois trouve naturel de parler des travailleurs comme d'esclaves condamné à le rester. Il n'encouragera jamais un travail authentique susceptible de produire quelquechose de réellement utile et beau, pouvant bénéficier à l'humanité entière. Malgrè les capitaux colossaux dont il dispose dans l'industrie et l'agriculture, il affirme ne pas pouvoir aménager des principes de vie sociale nouvelle. Le présent lui paraît tout fait suffisant, car tout les puissants s'inclinnent devant lui: les tsars, les présidents, les gouvernements et la quasi-totalité des intellectuels et savants, tout ceux qui soumettent à leur tour les esclaves de la société nouvelle. "Domestiques" crient les bourgeois à leur fidèles serviteurs, donnez aux esclaves le servile qui leur est dû, gardez la part qui vous revient pour vos dévoués services, puis conservez le reste pour nous!... Pour eux, dans ces conditions, la vie ne peut être que belle! 

"Non nous ne sommes pas d'accord avec vous là-dessus! rétorquent les socialistes et communistes étatistes. Sur ce, ils s'adressent aux travailleurs, les organisent en parti politiques, puis les incitent à se révolter en tenant le discours suivant: "Chassez les bourgeois du pouvoir de l'État et donnez-nous-le, à nous socialistes et communistes étatistes, ensuite nous vous défendrons et libererons". 
[...] 

Makhno (1889 -1934)

Le texte complet est consultable sur différents sites tels que nestormakhno.info ou agitation.propagande.org ;  
la photo est extraite de l'éphéméride anarchiste (siteà visiter sans faute).
màj déc. 2004

retour sommaire général